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Mon livre

DUPUIS B., BALCAEN G., avec la collaboration de DENIS G., La gendarmerie belge, Souvenirs d'un corps d'élite, 2001, éd. La Renaissance du Livre, 206 pp. 
 
 
 
Le 1e janvier 2001, la gendarmerie belge a cessé d’exister sous son appellation et ses structures historiques. Cette date marquait la fin d’une institution qui était plus vieille que la Belgique. Les premières brigades de gendarmerie furent en effet implantées sur le territoire belge en 1796 par le général de brigade Louis Wirion. 
Jocelyn Balcaen et Benoît Dupuis, respectivement photographe et journaliste à la cellule communication de la direction des relations internes de la police fédérale, ont retracé l’histoire de la gendarmerie dans un superbe ouvrage intitulé “La gendarmerie belge, 1796-2000. Souvenirs d’un corps d’élite”. 
L’ouvrage, publié dans la collection “Les beaux Livres du Patrimoine” de l’éditeur “La Renaissance du Livre” compte 208 pages et quelque quatre cents illustrations et photos. 
La première partie de l’ouvrage, intitulée “Plus de deux cents ans de gendarmerie sur le territoire belge”; retrace l’histoire de la gendarmerie. Dans la deuxième partie, les auteurs plongent le lecteur au coeur des différentes unités de la gendarmerie : les brigades territoriales, les unités provinciales de circulation, la prévôté, l’escadron spécial d’intervention, etc. L’ensemble de l’ouvrage est agrémenté d’encadrés qui font véritablement vivre ce livre avec de nombreux témoignages, des hauts faits d’armes, des anecdotes, des sentiments personnels... 
Plus de quatre mille anciens gendarmes l’ont déjà acheté et, de l’avis unanime, ce livre figurera en bonne place dans leur bibliothèque. 
 
Sommaire 
 
En petit caractèes les encadrés qui reprennent des faits d'armes, des anecdotes, des exemples, des témoignages, des choses insolites, etc. 
 
Plus de deux cents ans de gendarmerie sur le territoire belge 
 
• Du Moyen-Age à la Révolution brabaçonne : nos forces de l’ordre d’autrefois 
• L’annexion des provinces belges à la France 
Gendarmerie. La petite histoire d’un grand nom 
• Naissance de la gendarmerie 
• La loi du 28 germinal an VI et le Règlement de l’an VIII 
La grenade, symbole de la force 
• De la maréchaussée provisoire à la maréchaussée royale des Pays-Bas  
• La révolution de 1830 : naissance de la gendarmerie nationale belge. 
Un Sacré gendarme 
• La première organisation de la gendarmerie nationale belge 
• De la lente évolution du XIXe siècle aux organisations de 1908 et 1913 
Sabres au clair dans les inondations 
Sus aux braconniers ! 
Un monument cet adjudant Hosdey ! 
• Naissance de la gendarmerie mobile 
Le terrible Registre 12 
Face à l’envahisseur 
• La guerre de 1914-1918 
Edemolen, la résistance héroïque 
• Réorganisation, honneurs et reconnaissance 
Deux étendards 
• Les années trente 
Voleur de poules, tueur de gendarmes 
Les moustaches de Pandore 
• La guerre de 1940-1945 
Heute Freund, Morgen Feind 
Deux cents millions sur un rafiot 
Le sacrifice de David 
• L’après-guerre : la réorganisation de 1945 
• Des « Golden Sixties aux années septante 
Les Nuits de la gendarmerie 
L’escorte présidentielle 
• De nouvelles unités 
• Les pénibles années 1980 
• La gendarmerie démilitarisée 
La Journée de la gendarmerie 
La charte des valeurs 
• Un certain Dutroux 
1996, l’année du bicentenaire 
• Cavale et Octopus 
 
Plus de deux cents ans de gendarmerie sur le territoire belge 
 
• L’instruction des gendarmes. Cent cinq ans de théorie Berth 
Le premier examen de brigadier 
Pas de discussion, exécution ! 
Douze modules 
• Les brigades territoriales. Du contrôle des vagabonds aux projets de qualité 
A bicyclette 
Adieu chère quiétude… 
Gendarmes skieurs à votre service ! 
Les brigades maritimes 
La gendarmerie veille 
• La Police spéciale de la route. Quand dix motards sillonnaient la Belgique 
Pionnier de la route 
Une formation intense 
L’ Escorte royale motocycliste 
Dans la petite lucarne 
• La Prévôté. Ce bon roi Dagobert 
Les Détachements judiciaires 
• La gendarmerie mobile. La Réserve générale en appui de la territoriale 
Fanfares, harmonies, orchestre et chorale 
Le cheval, piédestal de la loi 
Euro 2000 : le foot et le fun ont gagné ! 
• Le Détachement de gendarmerie auprès des Palais royaux. Une présence discrète, voir invisible 
• L’Escorte royale à cheval. Les cavaliers de Sa Majesté 
• De l’Atelier de réparations au Centre logistique.Les hommes de l’ombre 
• Les brigades de surveillance et de recherches. Discrétion assurée 
Assembler les pièces d’un puzzle 
Cel-Ter contre terroristes 
• Le Détachement d’appui aérien. Et Pandore découvrit la 3e dimension 
L’Aérospatiale 330C Puma : le bon Samaritain  
• Le Bureau central de recherches. Face au crime organisé 
Restituer la photo gravée dans une mémoire 
La Cellule nationale des disparitions 
• Le Centre canin. Le savoir-flaire de la gendarmerie 
Un glorieux ancêtre 
• Le Détachement de gendarmerie du SHAPE. En Belgique, sans y être vraiment 
• L’Escadron spécial d’intervention. Les fils de Diane 
Les islamistes de la rue Wéry 
• Le Disaster Victims Identification team. La mort n’est douloureuse que pour ceux qui restent 
La montre tournait encore 
• Les services de gendarmerie au palais de Justice de Bruxelles. Des gendarmes dans une ville dans la ville 
• Le Détachement de sécurité de l’aéroport national. La criminalité en transit 
• La police des chemins de fer. Sur la voie de l’intégration 
• La police de la navigation. Quarante « milles » au-delà de la côte 
• Les femmes à la gendarmerie. Pas qu’un métier d’hommes 
__________ 
 
 
Méfiez-vous de l'éditeur 
Ce monsieur est terrible
 
 
Les visiteurs de ce site ont pu le constater, mon collègue Jocelyn et moi avons consacré un ouvrage à l’histoire de la gendarmerie. 
Le but de ce message n’est pas de vous parler du contenu de ce livre, mais plutôt du contexte dans lequel il a été réalisé. Passons sur les difficultés qu’aurait pu nous causer une chef de service. Difficultés habilement mais péniblement contournées.  
Attachons-nous plutôt à un élément essentiel pour la réalisation d’un ouvrage, l’éditeur. 
Jocelyn et moi nous sommes lancés dans l’aventure sans aucune expérience du monde de l’édition. Ayant suivi un conseil (?), nous nous sommes adressés à un éditeur tournaisien qui se targue d’être le n°1 du beau livre en Belgique. 
Nous le rencontrons à Bruxelles début novembre 2000. Il se dit intéressé mais émet une condition : que la gendarmerie fasse paraître en interne une offre de souscription pour les gendarmes. En échange, il leur propose un prix préférentiel par rapport à celui qui sera de mise en librairie. 
Nous discutons bien entendu des droits d’auteur. Il nous propose 8 pour cent pour deux, soit 4 pour cent chacun. Pas gras... Ensuite, il nous demande de lui remettre les textes et photos pour le 28 février 2001. Cela nous laisse à peine quatre mois. Imaginez un instant la masse d’archives à fouiller et le nombre de personnes à contacter et à rencontrer en-dehors de nos heures de service. Il veut même que nous lui remettions une première partie à la mi-janvier et une 2e partie à la mi-février pour que ses maquettistes puissent travailler sur le projet. 
La motivation étant bien présente, nous acceptons. Il va, dit-il, nous envoyer une proposition de contrat. 
Elle arrive peu de temps après et, ô surprise, nos 4 pc ont fondu de moitié, soi-disant pour financer la traduction en néerlandais… Nous nous rendons à son bureau à Tournai pour en discuter. Il est clair que sur cette base-là, le « niet » sera catégorique. Il nous baratine que c’est la procédure habituelle et que d’autres auteurs l’ont acceptée. 
Pas de chance, nous pas. Il sent notre détermination et face à la possibilité de réaliser une juteuse opération avec la vente de ce livre, il nous laisse nos 4pc. Mais tout bien réfléchi, pourquoi faire tout ce travail pour n’en retirer que si peu ? Nous négocions une augmentation des droits d’auteurs à 5pc par personne au-delà des 3000 exemplaires vendus. Nous l’obtiendrons au forceps, non sans quelques remarques désobligeantes telle que « Vous nous rognez sans cesse…» ou encore « Ces messieurs sont terribles… » 
Arrogant, ce monsieur nous affirme que, de toute façon, il est heureux s’il en vend 2000. 
Les contrats sont signés et mon compère et moi entamons ce travail de titan et cette course contre la montre. Le 17 décembre, ma petite Aurore naît. Les journées et les nuits sont courtes. A la mi-janvier, l’éditeur reçoit la 1ere partie, puis la seconde un mois plus tard. 
Entre-temps, le bon de souscription est paru à la gendarmerie, ce qui me vaut en plus les foudres de ma chef de service. Pas facile d’admettre qu’un subordonné se lance dans cette belle aventure sans son assentiment. Heureusement, nous avions obtenu la bénédiction du lieutenant général Fransen en personne. Je précise que ma chef de service n’était pas gendarme mais civile… 
Et les gendarmes commandent l‘ouvrage en masse. Fin février, ils sont plus de 2900 à l’avoir réservé et payé à l’éditeur (bonjour les intérêts qui courent). 
Pendant ce temps, nous lui trouvons aussi un néerlandophone qui accepte de traduire le livre pour la moitié du prix demandé par des traducteurs indépendants. 
Fin février, nous sommes un peu «juste ». Nous demandons et obtenons 15 jours de rabiot. De toute façon, chez l’éditeur, rien n’a encore bougé. Les textes et photos livrés un et deux mois plus tôt sont toujours sur une table dans une enveloppe… 
Les livres devaient être livrés en mai, ils ne le seront qu’en juillet. Pas de notre faute, mais de celle de l’éditeur qui ne respecte pas les délais promis. Des collègues nous interpellent : « Et alors, j’ai payé et je n’ai encore rien reçu ! ». 
Une conférence de presse était prévue pour annoncer la sortie de l’ouvrage. L’éditeur ne voudra finalement jamais l’organiser. Il nous dira qu’il a envoyé quelques exemplaires à divers journalistes. Nous lui demandons la liste des médias qu’il a contactés. Nous l’attendons toujours. 
Des semaines durant, nous nous battons également pour obtenir, à la demande de l’éditeur, une liste de tous les pensionnés de la gendarmerie. Le but est de leur proposer un bon de souscription avec un tarif promotionnel. Nous avons obtenu ce fichier. Et l’éditeur n’en a rien fait. Nous avons dû, nous mêmes, commander des livres pour répondre aux demandes des pensionnés. 
Autre élégance de la part du n°1 du beau livre. Il était convenu que la distribution des ouvrages commandés se ferait par le réseau interne de la gendarmerie qui déposerait le colis à l’adresse de l’unité de chaque gendarme ayant commandé. Le jour venu, il nous a livré 2900 livres et… 2900 étiquettes et boîtes en carton non pliées. Tirez votre plan… « Ce n’était pas prévu contractuellement.» 
Finalement, le livre s’est vendu à plus de 6000 exemplaires ! Au 31 mars 2002, nos droits d’auteur auraient dû nous être payés. Mais comme Sœur Anne, nous ne voyions rien venir. Nous avons patienté jusque fin mai avant de réclamer notre dû. Nous avons alors reçu un décompte subtilement antidaté au 18 avril. La somme qu’on a daigné nous verser ne tient naturellement pas compte du pour cent supplémentaire obtenu au-delà de 3000 exemplaires, ce qui nous pénalise d’environ 23.000 FB. 
Nous avons alors envoyé trois rappels qui sont restés lettres mortes. Et ce n'est que fin 2002 que nous avons enfin touché notre dû. 
Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises puisqu’un jour, sur un marché, nous avons découvert des exemplaires de notre livre, neufs et encore emballés dans du cellophane, vendus à bas prix ! En parfaite contradiction avec le contrat conclu… le tirage était plus élevé que ce que l'éditeur nous avait dit, cela lui permettait d'écouler une partie en noir via ses contacts parmi les bouquinistes amateurs. 
Tout ceci pour vous mettre en garde sur les pratiques de certains éditeurs. Si vous comptez publier un livre, frappez à plusieurs portes et demandez conseil. 
Ma seule satisfaction est que notre livre a été unanimement apprécié et que sa vente a rapporté près de 300.000 FB à des familles de gendarmes durement éprouvées par la perte d’un mari et d’un père. Et cela, le conducteur de Jaguar ne peut pas nous le retenir ou nous l’enlever... 
__________ 
 
Jocelyn Balcaen, Benoît Dupuis, La gendarmerie belge, 1796-2000. Souvenirs d’un corps d’élite, éd. La Renaissance du livre, 208 pp.  
Epuisé en français. Existe encore en néerlandais. Bestaat enkel nog in het Nederlands.  
Disponible en contactant les auteurs au 02/642.61.47 de 9 h à 16h00.
 
 
 

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Modifié en dernier lieu le 2.01.2008
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