L'ami Pierrot
La stèle en l'honneur de Pierre Rapsat, quai Pierre Rapsat à Verviers
Le quai Pierre Rapsat à Verviers (photos de Pascal Scheen, merci à lui!
Riche actualité Pierre Rapsat un an après son décès
VERVIERS 17/04 (BELGA) = L'auteur-compositeur-interprète verviétois Pierre Rapsat connaîtra une actualité chargée durant les mois à venir, un an après son décès : DVD, sortie d'albums, spectacle, etc... sont au programme. Le premier événement lié à l'artiste est la sortie ce vendredi d'un DVD reprenant l'intégralité du concert ® Tous les rêves ¯ donné le 28 avril 2001 au Cirque royal de Bruxelles. Le DVD propose aussi des bonus (coulisses, fête d'après-spectacle, préparation, etc.). Pour un artiste francophone belge, ce type de DVD est une première. Un autre rendez-vous est fixé au 21 juillet à 23h, avec le concert de clôture de la 10ème édition des Francofolies de Spa. Le concert sera entièrement composé de chansons de Pierre Rapsat interprétées par de grands noms français et belges de la chanson, parmi lesquels Michel Fugain, Lio, Adamo, Maurane et Marc Lavoine. La sortie d'un double album ® Anthologie - volume 1 ¯ est également prévue pour septembre, un album qui devrait contenir 40 titres dont trois inédits. Un volume 2 est d'ores et déjà programmé pour 2004-2005, tout comme la réédition d'anciens albums n'ayant pas été édités sur CD (® J'ouvre les yeux ¯, ® J'aime ça ¯, ® Gémeau ¯). Enfin, les proches de l'artiste travaillent également à la mise sur pied d'une fondation, à l'horizon 2004, dont le but sera d'aider de jeunes artistes travaillant dans le même esprit que Pierre Rapsat. Quant au double album ® Tous les rêves ¯, sorti il y a un an, il vient d'être consacré double disque de platine (plus de 60.000 albums vendus), une première belge. Cet album est également sorti en France, il y a deux mois, chez Sony Music. De son côté, la Ville de Verviers a inauguré ce jeudi une stèle en mémoire de l'artiste. Elle est installée Quai Pierre Rapsat.
Stèle Pierre Rapsat, à Verviers (photo: Pascal Scheen)
Le livre Guy Delhasse est plus un récit de la carrière du chanteur verviétois que de sa vie
BRUXELLES - Rapsaet, Verviétois d'âme, de sang et de coeur, est pourtant né à Ixelles le 28 mai 1948. Rapsat, le chanteur, est né à Le Fidelaire, dans le département de l'Eure, à l'entrée de la Normandie, en 1973. C'est pourquoi la biographie que signe, chez Luc Pire, Guy Delhasse, commence dans cette ferme normande où un arrangeur à succès, Jacques Denjean, avait monté un studio dans lequel, voici très exactement trente ans, «chevelu et barbu comme s'il revenait de Woodstock», le jeune chanteur belge venait enregistrer son premier album en français, New York.
Guy Delhasse: «Il y a, dans mon livre, une part biographique. On n'échappe pas à quelques traces caractéristiques. Mais l'essentiel n'est pas là. Ce livre retrace le parcours de Pierre Rapsat à travers ses albums. Plutôt que le récit de sa vie, c'est le récit de sa carrière. Qui commence effectivement par l'enregistrement de New York dans une ferme de Normandie que je rêve d'ailleurs d'aller voir un jour. Même si je crains qu'elle ait été détruite depuis. A l'époque, Johnny Hallyday enregistrait là-bas et, par deux fois, Pierre a dû partir le week-end, parce que le studio était réservé pour Hallyday. Mais c'était une aventure terrible. Il avait été emmené là par le boss de WEA. Il avait dû partir sans musiciens et travailler avec ceux qui se trouvaient sur place. Tous sont devenus, par après, de grosses pointures, à commencer par Patrice Tison, le guitariste attitré de Jean-Jacques Goldman.»
Si Rapsat devait avoir eu une particularité, ce serait celle, tout en ayant été limité au petit marché belge, de toujours avoir trouvé de gros moyens pour ses enregistrements et ses spectacles...>
«C'est extraordinaire! Et ce fut vrai dès le début! Ce petit Belge qui arrivait de Verviers avec sa guitare et quelques démos s'est retrouvé entouré de musiciens de studio exceptionnel et il en est sorti un album qui est arrivé en même temps que ceux de Véronique Sanson et de Michel Jonasz. Plus tard, chez Epic, il faisait partie de la même écurie que Goldman... Chez RCA, il a travaillé aux côtés de Voulzy aussi. Ils restés grands amis.»
Pourquoi, eux, ont-ils eu une carrière d'une plus grande ampleur?
«Pierre est revenu à Verviers avec son album sous le bras, absolument inconscient de ce que cela représentait. En France, il n'était rien. En Belgique, il avait la réputation d'un musicien de rock. Il fallait qu'il joue avec ça.»
Ce qui n'explique pas pourquoi il n'a jamais réussi à s'imposer en France...
«A cette question, il n'y a pas de réponse unique. Il y a dix-sept réponses. Chaque album apporte sa réponse. Pierre a pourtant été aidé. En 1978, il reçut, à Paris, le prix de la FNAC pour l'album Gémeaux . Plus tard, Foulquier, par exemple, l'a programmé aux Francofolies et l'a fait passer sur France-Inter. Mais parfois, le marketing ne suit pas. Parfois, un enregistrement sort à Paris mais on ne prévoit pas de scène pour Pierre. Parfois, on lui promet une tournée en France et, sur place, il se rend compte qu'elle se limite aux villes du Nord. On lui promet, en 1985, une tournée en première partie de Catherine Lara, mais cela se limite à quelques dates. A l'époque de Lâchez les fauves, qui fut un énorme succès en Belgique, favorisé par l'appui de Radio 21 qui se lançait, et par une équipe de scène extraordinaire, un producteur français lui promit monts et merveilles. Mais le producteur en question fut attaqué en justice pour d'autres raisons et aucune des grandes promesses n'a été tenue.»
Il en a souffert?
«Pierre donnait l'impression de n'être pleinement heureux que lorsqu'il était sur scène. Comme un diable sortant de sa boîte.»
Guy Delhasse, livre Pierre Rapsat, aux éditions Luc Pire
DH, 11 avril 2003
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De Laurélie à "Dazibao"
Entre énergie rock et ballades, Pierre Rapsat est un nom qui compte dans le paysage de la Belgique francophone.
L’un des très rares artistes wallons à pouvoir s’y produire, à la façon d’un Springsteen ou d’un Lavilliers, devant des foules de plusieurs milliers de personnes...
Portrait de l’ami Pierrot et rencontre, chez lui, à Verviers, à l’heure où – près de trois décennies après ses débuts – paraît en France son seizième album original, un grand cru nommé Dazibao.
D’accord, il n’est pas très connu en France où il s’est peu produit. Il avait pourtant "cassé la baraque", voici une quinzaine d’années, au Printemps de Bourges où il figurait au même programme que le Québécois Claude Dubois. Une association qui ne devait rien au hasard, puisque l’un et l’autre concilient – et réconcilient – avec un réel bonheur l’énergie du rock et la qualité d’un propos dans la langue de Voltaire. La sortie (fin octobre) dans l’Hexagone de son Dazibao, disque d’or en Belgique dès l’été dernier [cf. Chorus 36, p. 46], devrait permettre de réparer un oubli et, à notre sens, une injustice.
Sous un signe double
Pierre Raepsaet (c’est ainsi que s’orthographiait son patronyme à l’état civil) est né à Ixelles, l’une des dix-neuf communes de la Région de Bruxelles-Capitale, en mai 1948, sous le signe des Gémeaux (ce sera plus tard un de ses titres). Un signe double qui pourrait expliquer la synthèse qu’il opère dans ses chansons. Son père, qui a passé deux années de détention à Dachau, était originaire de Dottignies (non loin de Mouscron), dans ce coin du Hainaut qui se sent à la fois flamand et français, où les frontières semblent ne pas exister. Si le papa était flamand, la mère était espagnole (on croirait une chanson de Debronckart...) : sa famille avait fui la guerre civile pour se réfugier sous nos ciels tristes et bas.
De sa prime enfance, Pierre garde surtout le souvenir de déménagements successifs d’un quartier à l’autre, déménagements qui empêcheront en somme que s’affirment des racines bruxelloises. Et aussi, un peu plus tard, à huit ans, une première période difficile avec une méningite tuberculeuse qui le tiendra cloué au lit six mois durant, ce qui lui permettra de dévorer des kilos de bandes dessinées (un détail certes, mais qui explique peut-être que, plus tard, un de ses albums s’intitulera Ligne claire : comme cette école belge de BD dont Jacobs et Hergé furent les figures de proue). Il a une dizaine d’années lorsque la famille quitte Bruxelles pour aller s’installer en province de Liège, à Verviers, ville de cinquante mille âmes, où le textile est alors florissant en bords de Vesdre et où le père Raepsaet a trouvé du travail.
C’est là, dans la cité lainière, que le jeune Pierre va se créer de profondes attaches auxquelles jamais il n’a renoncé depuis. Son métier, les tournées l’amènent bien sûr à voyager, mais il revient toujours à Verviers. Son port d’attache, comme il dit. Ou, mieux, les racines qu’il s’est choisies. Et aujourd’hui encore, il aime retrouver le calme de sa maison en pleine nature, sur les hauteurs de la ville, pour s’y détendre, lire ou écouter de la musique (des domaines où ses goûts sont très éclectiques) ou y travailler à de nouveaux projets. Comme tout un chacun à l’époque, adolescent, il va découvrir d’une part Brel ou Brassens et, de l’autre, les anglo-saxons : les Beatles et les Stones, James Brown ou Jimi Hendrix. Et, comme tant d’autres, Pierre achète une guitare, s’exerce dans des orchestres de bal, rencontre Eric Van Hulse puis Paul Simul qui sera le chanteur de leur association, et s’essaie à composer...
Non sans succès. Puisque les Tenderfoot Kids, un des groupes en vogue de ces années-là (au même titre que Machiavel ou les Wallace Collection), vont illustrer certains de ses titres. Pierre n’a pas 20 ans qu’il fonde son propre groupe : Laurélie, qui ne sortira qu’un seul vinyle (qui fait la joie des collectionneurs qui le possèdent.. et le dépit des autres), puis se dissout. On le retrouve ensuite comme bassiste au sein de la formation bruxelloise Jenghis Khan. Mais il a aussi envie de chanter ses chansons et débute une carrière solo. Un premier album personnel sort en 1973 : New York. En versions anglaise et française... Ce qui, à l’époque, n’a pas manqué de surprendre, mais comme il le dit lui-même assez joliment, il en avait assez du "yaourt"– entendez : ces paroles en anglais qui ne veulent rien dire... En 1974 sort Musicolor (qui deviendra l’appellation de la maison de production des Francofolies spadoises). Deux ans plus tard, Pierre représente la Belgique à l’Eurovision de La Haye avec la chanson "Judy & Cie".
En français dans le texte
Entre-temps, Raepsaet est devenu Rapsat, et Pierre s’est transformé en Peter... parce que cela sonnait plus "anglais". Si le point de vue s’est très vite et radicalement modifié à ce propos, le nom est resté mais associé au prénom en français. L’artiste, lui, s’affirme qui sort en 77 un album intitulé très franchement Je suis moi (avec "Les artistes d’eau douce" et "L’enfant du 92e" popularisé en France par Jeanne-Marie Sens) qui lui a permis d’entrer dans une maison de disques où se retrouvent des figures de proue de ce que l’on appelle alors la "nouvelle chanson française", comme Yves Simon et Alain Souchon.
Les disques vont se succéder, pratiquement d’année en année : Gémeaux (1978), 1980 (... en 1979 !), Donner tout son coeur (1980), Un coup de rouge, un coup de blues (le côté latin de Pierre qui avoue préférer le vin !, 1981), Lâchez les fauves (1982), Ligne claire (1984), J’aime ça (1986), Haut les mains (1988), J’ouvre les yeux (1989) et Brasero (disque où transparaissent des préoccupations d’ordre écologique, 1992). Une pause de trois ans permet à "Team 4 Action" de rééditer certains de ses premiers 30 cm en CD. Avant un nouvel album sans titre qui annonce l’an 2000 avec "A l’aube d’un millénaire" (1995), un autre en public, Passager d’un soir (1996), puis une Volte-face (1998) qui marque le début de la collaboration avec Didier Dessers. Enfin, ce Dazibao qui permet au chanteur de figurer à nouveau dans les bacs des disquaires français, contrairement à plusieurs de ses opus précédents.
En Belgique, sa sortie s’est accompagnée d’une série de spectacles où son groupe se retrouvait, sur scène, avec un ensemble à cordes formé de musiciens de l’Orchestre de chambre de Wallonie et de l’Ensemble Musiques Nouvelles sous la direction de Jean-Paul Dessy. En juillet, Rapsat était programmé aux Francofolies de Spa, quasiment chez lui, mais la vie ou, plus exactement, la maladie en a décidé autrement. Il a fallu d’urgence opérer Pierre qui a dû renoncer à de multiples engagements, dont un passage à l’Olympia en septembre.
Avenue Bellaire
C’est donc un convalescent qui nous a reçus chez lui, sur les hauteurs de Verviers, en une journée pluvieuse comme il se doit en ce "pays petit". Avenue Bellaire, la bien nommée qui a effectivement bel air et où l’on peut respirer le bon air : les Hautes Fagnes ne sont pas loin et la maison de l’ami Pierrot disparaît dans la verdure sous les frondaisons de ce qui est quasiment une forêt. Un convalescent qui prend garde à lui, parce qu’il se sait encore fragile, mais qui se réjouit de pouvoir à nouveau boire deux verres de vin par jour. La mine est reposée. Détendue. Avec, toujours, ce poil et ces yeux de jais qui trahissent la part ibérique de son héritage génétique. Et le sourire de connivence. Aux murs de la salle de séjour, des tableaux, des gravures, des dessins... comme autant de cadeaux.
Et, tout naturellement, c’est là-dessus que s’engage la discussion. Un dessin de Fred, un autre provenant des studios Hergé rappellent l’accueil privilégié qu’a reçu l’album Ligne claire. On évoque les débuts, bien sûr, la part de candeur et de naïveté, voire d’inconscience, qu’il fallait pour se lancer dans ce métier (qui ne payait guère et Pierre a dû exercer bien d’autres boulots, de mécanicien à garçon de café !). Ensuite, cet esprit de groupe qui a toujours été le sien, et ce n’est pas un hasard si, après Laurélie, ses musiciens et lui ont toujours travaillé en pleine complicité dans une certaine continuité temporelle. Que ce soit à l’époque de Transfert avec Jean-François Maljean et Christian Willems, qui ont choisi ensuite de voler de leurs propres ailes, ou, plus tard, avec le guitariste Michel Krajewski (passé depuis au rhythm’ n’blues sous le nom de Kraj). Ou aujourd’hui avec Dessers et Renaud Lhoest.
Pierre Rapsat, nous l’avons dit, occupe une place à part entre énergie rock et chanson proprement dite. Il en est parfaitement conscient et, finalement, plutôt fier. Cela tient selon lui aux musiques de son adolescence où il écoutait aussi bien les Beatles que Gainsbourg découvert à travers "Le poinçonneur des Lilas". Il a opéré entre elles, en quelque sorte, une synthèse de ses goûts et de ses références. Avec des moments plus rock et d’autres plus classiques. Ainsi, sans remonter aux 33 tours des années septante (comme l’on dit en Belgique), sur Brasero, cette perle intitulée "Aurore" (c’est nous qui la qualifions ainsi : l’homme est trop modeste pour le faire...) : "Il y a dans les yeux d’Aurore / A l’encre des années / Ecrite sur un livre d’or / Toute une histoire qui brille / C’est tout simplement sa vie / Et les souvenirs que je peux lire / Vous emmènent danser dans son passé..."
Sur l’avant-dernier album, Volte-face, cette chanson "Fragile" qui nous confronte à la précarité de notre humaine condition et à la difficulté que nous éprouvons à communiquer : "Il n’y a pas de certitudes / Rien que des habitudes / Comme un clair-obscur / Une déchirure / [...] A la recherche des uns des autres / Au hasard des rencontres / De vraies histoires, les nôtres / S’envolent ou s’effondrent / Les jours noirs, les jours roses / Les fleurs que l’on dépose / Et l’eau de vie forte, rude / Lentement se diffuse / Et mon âme se dénude / Sous les tissus qui s’usent / Comme un clair-obscur / Une déchirure / Les fleurs que l’on dépose / Peu importe la cause / Elles se fanent / On les jette / Trop fragile..." Au refrain : "Je me sens si fragile / De plus en plus fragile / Je suis comme un éléphant / Sans défenses / Sans défense..."
Mais qu’est-ce qu’une bonne chanson ?
Cela dit, chez Rapsat, ainsi qu’il nous l’explique, la mélodie – à tout le moins, une amorce musicale – précède le plus souvent les paroles. Encore qu’un mot lui aussi, puisse servir de détonateur. Ce fut le cas pour "Dazibao", dont la sonorité lui plaisait. Comme ce concept des affiches murales qu’il "imagine / Avec nos rêves et nos blessures / [...] tatouer les murs / De mots d’amour, de mots durs." Les souvenirs également nourrissent l’écriture : "Adeu" ("Au revoir" en catalan) met en scène un coin d’Espagne où Pierre est allé plusieurs fois en vacances. "C’est ici que la montagne et la mer / Se sont rencontrées", un lieu où "tramontane" rime naturellement avec "folie catalane", celle d’un Dali qui aurait pu peindre l’incendie qui a ravagé la région...
Dans ce nouvel album, il y a peut-être plus de tendresse encore que d’habitude. Tendresse en forme de sagesse lorsqu’il chante "Ensemble, ensemble / Même si on est différent / Et savoir traverser le temps / Tout simplement ensemble." A condition, bien sûr, de respecter le "Jardin secret" qui dort au fond de chacun : "Qu’elle tremble de joie, de tristesse / Se révolte, se confesse / Ta voix est une caresse / Qu’elle soit remplie de promesses / Ou un cri de détresse / Ta voix toujours me bouleverse." Et la voix de l’ami Pierrot est quelquefois bouleversante.
Mais qu’est-ce qu’une bonne chanson ? Vieux débat, question bateau, que notre conversation à bâtons rompus n’a ni l’ambition ni les moyens de conclure. Bien sûr, de manière théorique et idéale, c’est l’adéquation parfaite entre une forme musicale et un fond textuel. Mais pour Pierre, une bonne chanson c’est tout simplement une chanson qu’on a envie de réécouter. Eh bien, il y a beaucoup de chansons de Rapsat qu’on a envie de réécouter quand on a eu la chance de les découvrir...
Francis CHENOT, Chorus, n°38
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