ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 

  L'Echo de M@ S@v@ne 

 Home  | Contact  

 

 

Rubriques

Liens


La Première guerre mondiale

 
 
"Un pays qui se défend s'impose au respect de tous." 
 
Albert Ier, roi des Belges 
 
La Grande Guerre a coûté la vie à 48.498 Belges, dont 40.367 militaires et 8.131 civils,  
sur un total d'une dizaine de millions de morts parmi lesquels 8,5 millions de soldats.
 
 
 
Le dernier poilu de la "der des ders", Lazare Ponticelli, est mort 
 
C'était le dernier d'une immense cohorte, celle des 8,5 millions de soldats français de la Grande guerre: Lazare Ponticelli, dernier poilu survivant de l'un des conflits les plus meurtriers de l'Histoire, s'est éteint le 12 mars 2008 à l'âge de 110 ans au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). 
Lazare Ponticelli, dernier légionnaire de la Grande guerre, est décédé à 12H45 au domicile de sa fille, sept semaines après Louis de Cazenave, mort le 20 janvier, également à 110 ans. 
Il ne resterait désormais dans le monde que  
de la Première guerre mondiale ayant réellement combattu, selon le recensement effectué par Frédéric Mathieu, concepteur du site spécialisé Derdesders, et les bureaux de l'AFP. 
Avec Lazare Ponticelli disparaît le dernier combattant en France de la guerre de 1914-1918, qui fit 1,4 million de morts dans les rangs français: paysans, employés, instituteurs, ouvriers, bretons ou auvergnats, tirailleurs marocains ou sénégalais, tués sur les coteaux de la Marne, dans les tranchées de Verdun 
ou du Chemin des Dames. 
Avec 1,4 million de soldats "morts pour la France", la France a connu une saignée sans précédent: 900 morts en moyenne par jour durant les 51 mois de guerre, du 1er août 1914 au 11 novembre 1918, avec 20.000 tués pour la seule journée du 22 août 1914 en Lorraine. 
1,4 million de morts et aussi 3 millions de blessés, dont 1 million d'invalides, amputés ou gazés et 15.000 "Gueules cassées", ces soldats défigurés qui vont rappeler durant des années ce conflit aux Français. 
1,4 million de morts et aussi des centaines de milliers de veuves et d'orphelins. Des centaines de milliers de femmes qui remplacent les hommes, partis au front, dans les usines d'armement, les écoles et les hôpitaux. 
1,4 million de morts et presque autant de noms inscrits sur les monuments aux morts des 36.000 communes de France, dont une quinzaine seulement n'érigèrent pas de monument car aucun soldat du village n'avait été tué. Mais aussi les mots "Tu ne tueras point" inscrits sur le monument aux morts d'Avion (Pas-de-Calais), ou "Maudite soit la guerre" sur celui de Gentioux (Creuse). 
1,4 million de morts, dont des milliers de disparus ou jamais identifiés dans la boue de la Marne ou de Verdun, symbolisés par le Soldat Inconnu qui repose sous la voûte de l'Arc de Triomphe. 
1,4 million de morts, la grande majorité dans la "zone rouge" allant de la Mer du Nord à la Suisse avec ces noms gravés dans l'Histoire de France: la bataille de la Marne et ses taxis (septembre 1914); le Bois des Caures, les forts de Douaumont et de Vaux, la "Voie Sacrée" à Verdun (février-décembre 1916); le Chemin des Dames (printemps 1917) et l'échec sanglant de l'offensive Nivelle suivis de mutineries. 
1,4 million de morts et les 675 soldats fusillés sous l'uniforme français pour désertion, mutinerie, refus d'obéissance, ou crimes de droit commun, dont 49 au printemps 1917 au Chemin des Dames. 
1,4 million de morts, dont le soldat Pierre-Auguste Trébuchon, tué sur les bords de la Meuse le 11 novembre 1918 à 10h50, dix minutes avant la sonnerie du cessez-le-feu à la onzième heure du onzième jour du onzième mois de 1918. 
"Plus jamais ça", dirent alors certains poilus. D'autres affirmèrent que cette guerre serait "la der des ders"... (AFP) 
__________ 
 
Elizabeth II en Belgique pour le 90e anniversaire d'une sanglante bataille 
 
YPRES - La reine Elizabeth II d'Angleterre a commémoré le jeudi 12 juillet 2007 aux côtés du roi des Belges Albert II la bataille de Passchendaele (Flandre, nord-ouest de la Belgique), qui fut il y a 90 ans l'une des plus sanglantes de la "Grande guerre" avec un demi-million de morts. 
Entourée du roi Albert et du duc d'Edimbourg, la reine Elizabeth, en tailleur violet et gants noirs, a d'abord participé à une cérémonie à Ypres devant le monument de la Porte des Ménines, par laquelle passèrent beaucoup de soldats en montant au front. 
Elle devait ensuite inaugurer une plaque dans le cimetière militaire de Tyne Cot. 
L'objectif de "la troisième bataille d'Ypres" (juillet-novembre 1917) était la reconquête d'une crête. Mais, comme d'autres longues batailles (Somme, Verdun) qui ont rythmé la Première Guerre mondiale, l'offensive n'aboutit à aucune percée décisive. 
Son souvenir reste effroyable. Les pluies avaient transformé le champ de bataille en un marécage de boue, dans lequel des milliers de soldats se sont noyés. Et l'"ypérite", meurtrier gaz moutarde utilisé pour la première fois par l'armée allemande au début de l'attaque alliée, en juillet 1917, doit son sinistre surnom à Ypres. 
Le bilan fut de 300.000 morts dans les rangs des armées de l'Empire britannique, dont des milliers d'Australiens et de Néo-Zélandais, et d'au moins 200.000 côté allemand. Quelque 8.500 Français sont aussi tombés là. (AFP) 
 
 
Première Guerre mondiale: une poignée de vétérans tous centenaires 
 
Le 11 novembre 1918, la Première Guerre mondiale s'achevait après quatre ans de guerre et près de 10 millions de morts. Quatre-vingt-huit ans après la fin du conflit, il ne reste que quelques "poilus", tous centenaires, ayant participé au premier conflit d'ampleur mondiale. 
En Belgique, le dernier vétéran de la Première Guerre mondiale, Cyriel Barbary, émigré aux Etats-Unis depuis 1923, est décédé en septembre 2004, à l'âge de 105 ans. Un des derniers soldats belges de la Grande Guerre et coureur du Tour de France, Emile Brichard, est décédé lui aussi en 2004. 
En France, il ne reste que quatre poilus sur les millions d'hommes engagés entre 1914 et 1918. En Grande-Bretagne, il reste moins d'une dizaine de soldats de la guerre 14-18. Le plus âgé, Henry Allingham (110 ans), est le dernier survivant de la bataille du Jutland. Il a notamment combattu en Belgique à Ypres.  
En octobre, il a rencontré un ancien vétéran allemand, Robert Meier, lors de l'inauguration d'un mémorial. Il fut "très heureux" de rencontrer le soldat allemand et rappela que personne ne voulait de cette guerre, selon la BBC. 
En Italie et en Allemagne, il ne resterait qu'une petite dizaine de vétérans de la guerre dans chacun de ces pays. En Australie et Nouvelle-Zélande, deux pays qui ont envoyé leurs troupes sur le front de l'ouest en Belgique et nord de la France, à peine six centenaires vivent toujours. L'Australie et la Nouvelle-Zélande avaient envoyé près de 400.000 hommes en Europe. 
Aux Etats-Unis, pays qui a participé à la Première Guerre mondiale à partir de 1917, il ne reste que 14 soldats. L'un d'entre eux, Emiliano Mercado del Toro, un Porto-Ricain, est âgé de 114 ans et est l'homme le plus âgé du monde (second derrière Elizabeth Bolden, 116 ans le 11 novembre). 
Enfin, il doit rester une poignée de combattants russes de la Première Guerre mondiale, mais leur nombre reste indéterminé. Ce même constat s'applique aux tirailleurs sénégalais et autres troupes coloniales qui ont envoyé des milliers d'hommes en Europe et dont on ne connaît pas avec certitude le nombre de survivants. (Belga)  
 
Les malheureux... 
 
Le dernier soldat britannique tué en 1918 repose à Saint-Symphorien près de Mons. Il s'agit de G. E Ellison des 5e lanciers. Il a été tué le jour de l'Armistice le 11 novembre 1918.  
Toujours dans la région de Mons, George Prince fut le dernier soldat canadien tué lors de la grande guerre. Le soldat fut abattu à Ville-sur-Haine à 10H58 soit deux minutes avant la signature officielle de l'Armistice. Il est aussi enterré à St-Symphorien. 
__________ 
 
L'âpre vie des "poilus" dans l'enfer des tranchées 
 
Symbolique de la 1ère guerre mondiale, l'univers des tranchées reste difficilement imaginable: les combats sporadiques, les gazages, les pilonnages toujours plus violents, les attaques au lance-flammes mais surtout la peur, omniprésente, sont le quotidien des "poilus". 
"Ce que nous avons fait, c'est plus qu'on ne pouvait demander à des hommes et nous l'avons fait", écrira l'académicien Maurice Genevoix qui, alors qu'il était jeune étudiant, fut précipité dans la guerre de tranchées. 
Longtemps, ceux qui survécurent à l'enfer des tranchées eurent du mal à en parler. Certains, atrocement mutilés, sombrèrent même dans la folie. 
Trous d'obus aménagés et reliés entre eux par des fossés creusés par les soldats eux-mêmes, les tranchées étaient le théâtre de l'horreur, de l'attente de la mort. Elles étaient aussi un monde de camaraderie, d'une solidarité sans faille entre soldats d'une même escouade qui trouvaient le réconfort dans les plaisanteries, les chansons ou les lettres écrites à leurs familles. 
Les "poilus", baptisés ainsi parce qu'ils ne pouvaient ni se laver, ni se raser, restaient un mois en tout dans les tranchées avant d'être renvoyés à l'arrière où il pouvaient manger à leur faim et dormir au sec. 
Leur emploi du temps était toujours le même. Le jour, ils dormaient ou se reposaient. Les activités au sol étaient très limitées parce que risquées. Des tireurs isolés, embusqués, tiraient sur tous ceux qui osaient abandonner la protection de la tranchée. 
La nuit, en revanche, tout s'animait. Les troupes profitaient de l'obscurité pour transporter les munitions, les rations et les provisions à travers le réseau de couloirs. 
Une fois les activités nocturnes terminées, les soldats regagnaient leur position et attendaient patiemment et en silence le lever du soleil. Des bombardements intensifs avaient souvent lieu à l'aube ou au crépuscule. C'était en général le meilleur moment pour attaquer. 
__________ 
 
 
Déjà édités 
 
* Il y a 90 ans éclatait la Première guerre mondiale 
* La Première guerre mondiale a remodelé l'Europe 
* A 107 ans, le "poilu" Ferdinand Gilson veut témoigner pour l'histoire 
* Les survivants de la Grande guerre: quelques dizaines dans le monde 
* La "Grande guerre", premier conflit majeur de l'ère contemporaine 
* L'âpre vie des "poilus" dans l'enfer des tranchées 
* Il y a 90 ans, l'armée allemande envahissait la Belgique  
* Il y a 90 ans, l'armée allemande envahissait la Belgique (2) 
 
Cliquez ici pour lire ces textes 
 
 
(c) Ben - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 26.07.2008
- Déjà 8985 visites sur ce site!