Et c'est reparti pour une nouvelle saison
Van Damme au Standard ?
Quelques supporters des Rouches rêvent d’un certain Van Damme au Standard. Si c’est le plus célèbre Van Damme du Monde, il ne faudra rater sous aucun prétexte les interviews de Match 1…
- "Si la tribune elle bouge, c'est qu'il y a des gens dedans. Mais est-ce que ces gens sont conscients d'être dedans ? S'ils sont pas conscients, la tribune va jamais bouger tu vois."
- "T'as pas besoin d'un flash quand tu photographies un joueur du Standard qui a déjà les yeux rouges."
- « Le hors-jeu est un concept. Parce qu’en fait, le hors-jeu est hors du temps. Quand le juge de ligne lève son drapeau, le jeu s’arrête. Mais pas que le jeu, la vie aussi. Les supporters tombent en syncope, les oiseaux tombent du ciel, les joueurs s’écroulent. Mais il suffit d’un coup de sifflet, d’une étincelle arbitrale et tout le monde se relève, comme dans la pub Danette. »
- "Si tu dors sur le terrain et que tu rêves que tu dors, il faut que tu te réveilles deux fois."
- "Si tu parles à ton eau de javel pendant que tu laves les maillots, elle est moins concentrée."
- "Si tu joues à ras du sol pendant un tremblement de terre, essaye les balles aériennes, sinon tu travailles pour rien."
- "J'adore les cacahuètes. Tu bois une bière et tu en as marre du goût. Alors tu manges des cacahuètes. Les cacahuètes c'est doux et sale, fort et tendre, comme le soccer. Manger des cacahuètes avec les supporters adverses, it's a really strong feeling. Et après tu as de nouveau envie de boire de la bière. Les cacahuètes c'est le mouvement perpétuel à la portée du footballeur."
- "On connaît tout dans la vie, on est instinctif. Si une femme en neuf mois peut faire un enfant, une femme peut être footballeuse, ou un homme aussi ; c'est très facile de marcher sur la Lune, plus facile que d’amener le Standard en CL, croyez-moi. Mais les gens ont peur aux miracles, parce que le miracle on dit c'est un miracle, les mots c'est-à-dire ça n'existe pas, donc un rêve c'est un rêve, et moi j'ai pas passé ma vie à rêver, j'ai cru en mon rêve, parce qu'y a des gens qui croient ce qu'ils croient, alors on les appelle les tocards ; et ils ne jouent pas qu’au Standard, tu vois ? »
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En visite dans toute la Belgique : le célèbre STANDARD CIRCUS !
Oubliez Bouglione et Zavata , le monde du spectacle itinérant a désormais mieux à vous proposer : le célèbre STANDARD CIRCUS.
Approchez, approchez, venez applaudir ce spectacle permanent et tourbillonnant !
Il se passe toujours quelque chose à STANDARD CIRCUS !
Le STANDARD CIRCUS, c’est une pléiade de vedettes parmi lesquelles…
Domi-le-Magicien : en un tour de main, il vous fait disparaître onze points d’avance !
Drago le charmeur de Serpents : la seule langue de vipère qui lui résiste, c’est la sienne !
Luciano, le dompteur de fauves : ils ne lui ont échappé qu’une seule fois, dans la région gantoise !
Mimile, l’enfonceur de portes : grandes, petites, larges ou épaisses… d’un seul coup de pied, il défonce toutes les portes qui se présentent à lui !
Gonzy le gaffeur : monté sur d’imposantes échasses, il renverse tout ce qui passe à sa proximité !
Almani l’acrobate : il virevolte, vole au-dessus de la mêlée et… sans filet !
Eric, l’homme invisible : tout au long du spectacle, on ne parle que de lui, il est là, omniprésent, et pourtant… vous ne le verrez JAMAIS !
Et le clou du spectacle … Calimichel, le clown triste aux mille histoires à dormir debout !
Renseignez-vous : le STANDARD CIRCUS sera bientôt près de chez vous !
Publicité. N’engage pas la rédaction.
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Les états d’âme de Tante Georgette : Ciel, mes bijoux ! (bis)
Rappelez vous ! En juillet dernier, la tante Georgette revenait de l’étranger pour reprendre les affaires de la famille Hurlu. Echaudé par les errements du petit Lorenzo, papy Jean-Pierre remettait les clés de sa petite entreprise à une personne dont il ne doutait pas un seul instant qu’elle la remettrait sur les bons rails. Lorenzo a d’ailleurs disparu de la circulation. Il a claqué la porte, est revenu, est reparti… Bref, personne ne sait où il est.
Mais papy avait raison ! Quel flair ce papy Jean-Pierre. Tante Georgette a remis de l’ordre dans la maison, a réalisé quelques achats judicieux et la petite entreprise familiale obtient des résultats au-delà de toutes les espérances.
L’équipe de production tourne bien, du moins durant 85 minutes. Après, ça se complique… A tel point qu’il serait peut-être opportun de revoir les règlements de travail pour permettre à l’équipe de la tante Georgette de finir son travail en beauté au lieu de tout gâcher avant le gong final. Si cela se concrétise, l’entreprise de la famille Hurlu pourrait même envisager de s’exporter sur le marché européen. Ô, pas pour longtemps. Juste le temps d’aller voir ce qu’il s’y passe et de se rendre compte, comme d’habitude, que c’est peut-être viser un peu trop haut. Du moins, pour l’instant.
Mais voilà, le succès et la renommée attirent les oiseaux de mauvais augure. C’est que les bons travailleurs, ça prend de la valeur sur le marché du travail ! Et des offres de recrutement commencent à aboutir sur le bureau de papy jean-Pierre. Celui-ci, en bon père de famille chargé de veiller à ce que les comptes restent en équilibre, les étudie attentivement. Et délivre aux candidats acquéreurs des autorisations de discuter avec les travailleurs renommés.
Papy Jean-Pierre n’est pas fou. Il ne s’attendait pas à un tel rendement de la part de ses protégés. Et qui dit bons résultats, dit primes de rendement à payer… Ce qui grève d’autant un budget qui n’est pas extensible. Il lui faut donc des fonds et se débarrasser de quelques membres du personnel lui rapporterait de quoi subsister lorsque la bise hivernale se mettra à souffler. On ne peut pas éternellement demander aux copains de boucher les trous…
Mais Tante Georgette n’en a cure ! Pour elle, ce qui compte, c’est la production. Elle a des états d’âme et elle les crie au monde entier : »Pas question de vendre mes bijoux de famille pour un montant dérisoire ! » Ou encore « Une entreprise concurrente veut nous déstabiliser ! Ce n’est pas la première fois qu’elle faite cela ! »
Sacrée tante Georgette, c’est tout elle ça ! Elle oublie qu’elle n’a pas hésité à abandonner la famille Hurlu il y a quelques années pour se vendre au plus offrant. Les lois du marché, d’accord, mais uniquement quand ça l’arrange…
Qui de Tante Georgette ou de papy Jean-Pierre aura le dernier mot ? Tante Georgette et ses états d’âme énerveront-ils papy ? Tante Georgette claquera-t-elle la porte ? La suite au prochain épisode...
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Ode à bébé Walt'
Gros bébé Walter ne sortira donc jamais de son cocon.
Il préfère rester bien au chaud à l'ombre de Saint-Guidon
Pourtant, si petit oiseau son envol ne prend pas
Jamais toutes ses ailes il ne déploiera
Avouez qu'avec un tel potentiel
Son envol il devrait prendre dans le ciel
Sous peine de stagner ou de régresser
Gros bébé Walter tu manques de volonté...
Qui donc osera te secouer ?
A côté d'une grande carrière tu vas passer
La terre de tes ancêtres t'appelle
Pour t'aider à franchir un pallier
Laisse toi convaincre par Mister Michel
Et remplir ainsi les caisses de ton club bien aimé...
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L'Herman Toy, le nouveau joujou de Mister Michel
Nous le savons tous, Mister Michel Verschueren prendra du "recul" de la direction du Sporting d'Anderlecht en janvier 2004. Après avoir "lessivé" Paul Courant et Alain Courtois, il prépare actuellement son nouveau joujou qui répond au doux nom d'Herman Van Holsbeek.
Nous savons maintenant par quel engin diabolique, conçu à son image, machiavélique, Mister Michel va contrôler son ouaille. A quelques semaines de la Saint-Nicolas, il a déjàson nouveau jouet, le HERMAN TOY.
En exclusivité, voici la télécommande de ce merveilleux jouet.
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La Marquise au téléphone...
(21 septembre 2003, sur l'air de Tout va très bien Madame la Marquise)
Allô ! Allô ! Michel ! Quelle nouvelle?
Absente depuis quinze jours,
Au bout du fil je vous appelle.
Que trouverai-je à mon retour?
Tout va très bien,
Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien
Pourtant il faut,
Il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien,
Un incident,
Une bêtise,
On appelle ça une "Carinise"...
Mais à part ça ,
Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien
Allô ! Allô ! Dominique! Quelle nouvelle ?
Nos illusions mortes aujourd'hui?
Expliquez-moi, frangin fidèle
Comment cela s'est-il produit ?
Cela n'est rien,
Madame la Marquise
Cela n'est rien,
Tout va très bien.
Pourtant il faut,
Il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien.
Il a glissé
Sur une moule
Puis a pédalé dans la semoule
Mais à part ça ,
Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien
Allô ! Allô ! Luciano! Quelle nouvelle ?
Mon gardien a donc encaissé ?
Expliquez-moi, mon manager modèle
Comment cela s'est-il passé ?
Cela n'est rien,
Madame la Marquise
Cela n'est rien,
Tout va très bien.
Pourtant il faut,
Il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien.
Si Carini a encore glissé
C'est tout le reste qui s'est écroulé...
Mais à part ça ,
Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien
Allô ! Allô ! José! Quelle nouvelle ?
Notre rêve est donc bien détruit ?
Expliquez-moi, car je chancelle.
Comment cela s'est-il produit ?
Eh bien ! voilà madame la Marquise.
Apprenant que le keep' avait glissé,
Les autres ont eu les jambes coupées,
Et le coach Domi s'est emmelé,
Et le Drago, tout le monde a engueulé
Tout ça sans effet escompté...
Maintenant que c'est la saison des moules
C'est reparti, les affaires roulent
A vos mouchoirs, les supporters
Même si vous vous y croyiez dur comme fer
Et c'est ainsi qu'en un moment
On vit périr notre classement,
Mais à part ça ,
Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien
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The sun always shines on Standard TV
(19 août 2003)
Tout le bon peuple liégeois est réuni devant son petit écran pour assister à la première de Standard TV sur les antennes de RTC Liège. Et à l’heure H, c’est parti. Générique, logo du club et la speakerine, Michelle Ph apparaît à l’écran.
« Amis supporters, bonjour, et bienvenue sur la chaîne de télévision du Standard de Liège. Sans plus tarder, voici le programme du jour.
9h30 : La Boutique des Rouches. Vous le savez certainement, le dernier transfert du Standard s’appelle Pierre Bellemare et nous comptons beaucoup sur son expérience pour vous refiler… euh, pardon, vous proposer le stock de 2000 vareuses Adidas dont plus personne ne veut… euh, pardon qui sont toujours comme neuves et qui vous iront, à vous Madame, à vous Monsieur et à vos chères têtes blondes, à ravir.
10h15 : Nous prendrons le pouls de la Bourse Paris pour savoir si le Standard compte s’y lancer avant la fonte de l’Antarctique.
10h30 : Place à l’émission « Nos glorieux aînés ». Aujourd’hui, Freddy Kusters recevra Alphonse Costantin.
11h30: Télé réalité : « Le vestiaire de la tentation ». Nous serons en direct du vestiaire du Standard pour prendre le pouls de l’équipe. S’aiment-ils tous autant que ce qu’ils l’affirment ? Qui aime qui ? Comment résistent-ils à la canicule ? Sont-ils tous à poi… euh, quel genre de slips portent-ils ? Une traduction simultanée en français est assurée.
12h00: Une toute nouvelle émission, un nouveau concept, « Relax - Zen », présentée par Godwin Okpara qui vous fera goûter aux joies de la plénitude amnésique au son de la musique zen.
12h30: "Là-haut sur la montagne". Reto Stiffler nous raconte les vieilles légendes montagnardes et les contes de son beau pays rythmées par les cloches des vaches Milka.
13h00: Notre grand feuilleton de l’été, « Réminiscences et amours interpersonnels ». L’épisode du jour s’intitule « Quand Ali court après Johan pour lui coller une tarte ».
14h05: « Le gradin extraordinaire ». Partons à la découverte de la mystérieuse faune de la première division. Nous découvrirons aujourd’hui les chasseurs de Blareau ou comment une tribu entière veut absolument capturer ce petit animal moustachu qu’elle soupçonne de jeter des sorts maléfiques…
15h00: Le grand débat de Standard TV, « Je ne suis pas d’accord », animé par Fred Barbe Rouge. Thème du jour : « Peut-on revenir au Standard après être passé par Anderlecht ? », avec en invité spécial Ivica Mornar.
A 16 heures, nous rendrons l’antenne à RTC, juste après avoir procédé au tirage au sort en direct de la grande tombola Capsa au profit du Village numér… euh, coupez ! J’en ai marre ! Quel est le petit comique qui a glissé ça dans mes fiches ?__________
Journées portes ouvertes : les paris sont pris !
(5 août 2003)
Les journées portes ouvertes sont très à la mode en ce moment dans nos clubs de D1. Ainsi le Sporting d’Anderlecht fut-il le premier à montrer l’exemple. Outre les stands classiques que nous vous avons présentés l’an passé (voir délires 02-03), le grand club bruxellois présentait cette année quelques innovations réparties sur plusieurs nouveaux stands. Pour ne plus être obligé de demander un prêt à sa banque favorite, Anderlecht a même ouverts des bureaux où les supporters pouvaient parier sur tout et n’importe quoi.
Bureau 1 Pariez sur la durée maximale de survie d’Herman Van Holsbeeck aux côtés de Michel Verschueren.
Bureau 2 Pariez sur le délai maximal d’éclatement de l’affaire Zetterberg.
Bureau 3 Conséquence du bureau 2, pariez dans la foulée sur la survie d’Hugo Broos aux destinées sportives du club.
Bureau 4 Pariez sur le nombre de matches de suspension que prendra Aruna Ding Dong cette saison.
Bureau 5 Pariez sur l’adversaire contre lequel Nenad-le-sophténon-qui-a-l’épaule-très-basse marquera son prochain but de la main.
Bureau 6 Pariez sur le prochain couturier qui fera appel au sculptural Gilles De Bilde pour son défilé.
Tombola
5 € le billet
1° prix : le string que portait Gilles De Bilde lors de son défilé milanais.
2e prix : la cassette de la comédie « Le 7e Kompany au clair de lune »
3e prix : Un souper aux chandelles à l’hôtel Hilton en tête à tête avec Michou.
Et au Standard ?
Chez les Rouches, on s’est dit que l’idée des paris n’était pas mauvaise du tout, surtout que depuis que Robert-Louis Dreyffus a coupé les cordons de la bourse. A Sclessin aussi, il était donc possible de parier pour renflouer un peu des caisses qui –paraît-il – ne sont pas vides…
Stand 1 Pariez sur la durée durant laquelle Dominique D’Onofrio restera coach principal.
Stand 2 Pariez sur la prochaine destination de vacances de Michel Preud’homme.
Stand 3 Pariez sur la durée moyenne – exprimée en mois - que met le Standard pour conclure un transfert.
Stand 4 Pariez sur le temps que mettra le Standard à vendre son meilleur joueur à un club plus huppé sous prétexte que « c’est une bonne affaire pour le club ».
Stand 5 Pariez sur la date à laquelle Alphonse Costantin présentera une nouvelle fois ses services au club.
Stand 6 Pariez sur le délai d’éclatement de la prochaine crise chez les Rouches.
Stand 7 Pariez sur le nombre de jours de retard qu’aura Enakharire au retour de la CAN.
Renseignements pris, Charleroi et Mouscron n’ont pas organisé de journée ouvertes. Les Zèbres, on comprend pourquoi. Quant aux Hurlus, il n’y avait tout simplement rien à voir. On aurait pourtant volontiers parié sur le temps que restera Leekens au Canonnier avant de mettre les voiles vers des cieux plus rémunérateurs…
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Affaire de famille…
(Juillet 2003)
Ca grenouille depuis pas mal de temps dans la famille Hurlu. Papy Jean-Pierre n’est pas content. Son fils Hugo a quitté le domicile familial alors que Papy Jean-Pierre comptait lui confier les clefs de sa petite entreprise.
C’est donc au petit Lorenzo qu’il a donné sa confiance. Lorenzo n’a pas mal travaillé à l’école durant les premiers mois de l’année. Mais dès janvier, Lorenzo et ses petits garnements n’ont plus rien fait de bon. A tel point que Papy Jean-Pierre piquait de grosses colères dans ses éditoriaux du petit journal paroissial qu’il dirige.
Et puis, c’en fut assez ! Au mois de juin, Lorenzo a présenté un bulletin catastrophique. Busé ! C’en était trop pour papy Jean-Pierre qui eut alors une idée de génie : téléphoner à la tante Georgette qui s’était exilée dans un pays lointain et qui rêvait d’un retour au bercail.
Tante Georgette a toujours été une aventurière. Et il y a 5 ans de cela, elle avait claqué la porte de la demeure familiale pour aller travailler à la capitale. Papy Jean-Pierre s’en était trouvé fort marri. Et il avait beaucoup pleuré : à la maison, dans les journaux, à la radio, à la télé… En plus, il s’était fait subtiliser ses deux bijoux de famille, deux perles noires qu’il avait omis d’assurer. « Ciel, mes bijoux ! », s’était-il écrié tel la Castafiore. Foutue époque…
Mais revenons à Lorenzo. Depuis le début du mois de juillet, des indiscrétions avaient laissé filtrer un retour de la vilaine tante Georgette, la lâcheuse, pour remettre de l’ordre au bercail.
Et Lorenzo souffrait et boudait en silence. « Si elle revient, c’est pour ton bien ! Elle sera là pour t’épauler car tu as besoin d’aide ! » lui expliquait Papy Jean-Pierre…
Aujourd’hui, à 18 heures, on a sonné à la porte de la demeure de la famille Hurlu. Lorenzo avait compris. C’était Tata Georgette qui, comme d’habitude, avait réussi à planter là son employeur et à revenir à un endroit où l’on ne voulait plus entendre parler d’elle il ya quelques temps encore.
»Bienvenue chez toi » a souri Papy Jean-Pierre avant d’hurler dans la cage d’escalier : « Lorenzo, viens dire bonjour à tante Georgette, tu vas travailler pour elle ! »
Dans sa chambre, Lorenzo ne pipait mot. Et sa petite radio crépitait un air de Pierre Perret : « T’en fais pas, mon p’tit loup, c’est la vie ne pleure pas… ».
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Les Bonnes Recettes du Père Pingouin vous présentent aujourd’hui :
Evincé d’entraîneur à la sauce présidentielle et aux piments algériens
Ingrédients
- un jeune entraîneur inexpérimenté, Lorenzo (prénom d’emprunt)
- un bon morceau de 2e tour catastrophique
- une situation financière qui ne permet guère de transfert de sang frais
- cinq kilos d’humeur massacrante
- un pot de moutarde qui monte au nez
- deux litres d’angoisse
- un grosse louche d’hypocrisie
- un zeste de fausse compassion
- plusieurs kilos de piments algériens.
Comment préparer le plat ?
Tout d’abord, n’oubliez pas la prière.
Après avoir invoqué la miséricorde du ciel, prenez le 2e tour catastrophique et faites-le bouillir dans une marmite présidentielle déjà au bord de l’ébullition.
Lorsque le 2e tour catastrophique a bouilli, sortez-le délicatement de l’eau et déposez le dans une passoire.
Placez la situation financière dans cette même passoire et passez le tout aux grandes eaux.
Le résultat n’est alors guère appétissant ? Pas grave, grâce au Père Pingouin, vous allez l’améliorer.
Prenez alors le jeune entraîneur inexpérimenté. Installez-le sur une planche et jetez sur lui les deux litres d’angoisse, les cinq kilos d’humeur massacrante et le contenu du pot de moutarde qui monte au nez à grands coups de cuillère en bois. Taillez-le ensuite en morceaux à l’aide d’un Long Couteau. Pour que la viande résiste à ce traitement de choc et qu’il n’y subsiste pas trop de nerfs, posez sur elle un zeste de fausse compassion. Parlez-lui : “tu étais trop jeune pour ce difficile job. C’est trop pour un seul homme. Tu as besoin d’aide. On compte encore sur toi, tu sais...”
Placez ensuite le jeune entraîneur inexpérimenté et “retravaillé” dans un grand plat. Ajoutez-y ce qu’il reste du 2e tour catastrophique et la situation financière décantée aux grandes eaux. Arrosez le tout avec la grosse louche d’hypocrisie et mettez la dose de piments algériens, du moins si vous avez pu les acheter pas trop chers sur un marché.
Mettez le tout au four durant plusieurs heures et c’est prêt : votre évincé d’entraîneur à la sauce présidentielle et aux piments algériens est prêt !
Servez ce nouveau plat, qui a un petit goût de déjà vu, à vos quelques abonnés et à vos très nombreux invités. C’est excel-lent !
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